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Cocaïne en Afrique de l’Ouest: nouvelles filières, nouvelles énigmes

Au moment où l’on reparle du trafic de cocaïne à travers le Sahel, l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime fait utilement le point sur le trafic de poudre blanche dans son dernier rapport sur la Criminalité transnationale en Afrique de l’Ouest. Selon l'UNODC, le trafic de cocaïne continue mais les experts s'interrogent sur sa porte de sortie vers l’Europe.

Premier constat de l’UNODC: si au milieu des années 2000, il est devenu « évident que d’énormes volumes de drogue, représentant des milliards de dollars, étaient expédiés via l’une des régions les plus instables du monde », aux alentours de 2008, « plusieurs indications ont témoigné d’un tassement des flux de cocaïne ».

Les «stups» français pessimistes sur le trafic de drogue en Afrique

A écouter les services antistupéfiants français, au diapason de l'Organe international de contrôle des stupéfiants, on est encore loin du compte en matière de lutte contre le trafic de drogue sur le continent africain. 

On prend les mêmes et on recommence, même s'il y a des variantes. La Guinée-Conakry qui avait fait beaucoup parler d'elle en tant que plaque tournante de la cocaïne, jusqu'en 2008, est toujours en pointe, signalent les services antidrogue français. Au début de ce mois de février, un passeur guinéen a été arrêté à l'aéroport de Conakry, porteur de 22 kilos de cocaïne, alors qu'il allait s'envoler pour Bruxelles. Cerise sur le gâteau, il est parvenu à quitter sa cellule dans des conditions plus que suspectes.

Drogue en Mauritanie : Cinq personnes condamnées en appel, dont quatre par contumace

Le Français Eric Walter Amegan et quatre autres personnes, accusés de trafic de cocaïne et acquittés de manière spectaculaire en juillet 2011 par la Cour d’appel de Nouakchott, ont été rejugés le 11 janvier dans la capitale mauritanienne. Ils ont tous été condamnés mais quatre d’entre eux sont toujours en fuite.

Le feuilleton de la « franco-mauritanian connection » se poursuit à Nouakchott. Nous en avions parlé sur ce blog, le Français Eric Walter Amegan (connu également sous le nom de Eric Mika Walter) et quatre de ses complices avaient été acquittés en juillet 2011 dans des conditions suspectes par la Cour d’appel de Nouakchott, après avoir été condamnés une première fois en 2010, pour trafic international de cocaïne.

Trafic de stupéfiants : le Nigeria renforce les contrôles sur les vols à destination de la Malaisie

Les autorités nigérianes ont décidé de placer sous haute surveillance les vols en partance pour la Malaisie, suite à l’augmentation du nombre d’arrestations sur ce trajet. Cette annonce de l’agence antidrogue, NDLEA, mardi 27 décembre, intervient alors que le gouvernement nigérian est récemment parvenu à éviter la peine de mort à quatre de ses ressortissants emprisonnés dans ce pays pour trafic de stupéfiants.


Plainte aux Etats-Unis pour blanchiment contre des établissements libanais liés au financement du Hezbollah

Les autorités américaines ont annoncé, jeudi 15 décembre, avoir porté plainte devant un tribunal de Manhattan, contre plusieurs établissements libanais. Elles accusent ces établissements, notamment financiers, d’avoir participé au blanchiment de plus de 483 millions de dollars, via les Etats-Unis et l’Afrique, en lien avec le trafic de drogue. Et cela pour financer le Hezbollah libanais, parti qui figure, aux Etats-Unis, sur la liste des groupements terroristes.

A lire la plainte américaine, c’est un réseau très complexe qu’ont démonté les enquêteurs. Pour résumer, les très juteux bénéfices d’un commerce de voitures d’occasion entre les Etats-Unis et l’Afrique de l’Ouest, de même que l’argent du trafic de cocaïne et d’autres activités illicites, auraient servi à financer le Hezbollah.

France : un Guinéen de 70 ans organisait un trafic de cocaïne depuis sa cellule

Mardi 13 décembre, Boubacar Bah a été condamné à douze ans de prison. Alors qu’il était déjà détenu en France, ce Guinéen de 70 ans gérait un réseau de cocaïne depuis sa prison.

La prison de Val-de-Reuil, où était détenu Boubacar Bah. (crédit photo: ministère de la Justice et des Libertés)

Certains l’appelaient « Papa » ou le « le Vieux ». Mais derrière ces surnoms sympathiques, se cachait un trafiquant de drogue de haut vol. A 70 ans, Boubacar Bah avait réussi un tour de force. Selon l’AFP, il a reconnu lors de son procès avoir, depuis sa cellule, dirigé plusieurs « équipes » et donné des instructions en vue de l’importation de grosses quantités de cocaïne depuis la Colombie vers la France.

Drogue : les liaisons dangereuses entre le Brésil et l’Afrique

Le Brésil est devenu une importante porte de sortie pour la cocaïne latino-américaine, notamment vers l’Afrique. Mieux, de plus en plus de trafiquants originaires de continent, opèrent au pays de Lula ou servent de passeurs entre les deux rives de l’Atlantique.

Saisie record de cocaïne au Cap-Vert

La police cap-verdienne a saisi environ 1, 5 tonne de cocaïne la semaine dernière. C’est l’une des plus grosses prises de l’année dans la région. Elle rappelle le rôle, connu de longue date, de plaque tournante de cet archipel ouest-africain, mais elle confirme aussi le renforcement de la lutte contre le trafic dans ce pays.

Carte du Cap-Vert (CIA World fact book)

C’est à bord bateau que la drogue a été découverte, samedi 8 octobre sur l’île de Santiago (São Tiago), une des îles de l’archipel. Selon l’agence Reuters, la police a saisi 1, 5 tonne de cocaïne pure d’une valeur estimée à 100 millions de dollars. Les forces de l’ordre ont, par ailleurs, mis la main sur des armes, cinq voitures de luxe et ont arrêté cinq personnes dont des ressortissants cap-verdiens liés à cette affaire.

Mauritanie : un trafiquant de drogue français en cavale

Scandale en Mauritanie. Le président de la Cour d’appel de Nouakchott a été radié et quatre magistrats ont été sanctionnés, après avoir fait libérer des personnes condamnées pour un très important trafic de cocaïne. La Cour suprême a annulé cette décision et ordonné la remise en prison de prévenus. Mais entretemps, trois d’entre eux ont fui : deux Mauritaniens, Mini Ould Soudani et Sid’Ahmed Ould Taya, et un franco-africain, Eric Walter Amegan, au parcours pour le moins surprenant.

Nous sommes en août 2007, à Nouakchott. Les forces de l’ordre interceptent un minibus. A bord : une cargaison de plus de 760 kilos de cocaïne. Rapidement, les enquêteurs procèdent à des arrestations. La justice mauritanienne lance également un mandat d’arrêt international contre un Français, Eric Walter Amegan.

Des policiers nigérians en patrouille en Suisse

Des officiers de police nigérians vont travailler sur le terrain avec leurs homologues suisses. Une expérience pilote, démarrée le 5 septembre, qui vise à lutter contre les réseaux nigérians de la cocaïne dans la Confédération helvétique.

Crédit: Police de Genève

D’ici la fin du mois d’octobre, les habitants de trois cantons suisses (Saint-Gall, Genève et Zoug) auront peut-être l’occasion de croiser des policiers nigérians dans la rue. Les autorités de Berne et de Lagos ont en effet décidé de lancer un projet pilote de coopération afin de mieux lutter contre les réseaux nigérians très implantés dans la confédération où ils contrôlent en grande partie le trafic de cocaïne.