Le chef d’état-major des armées de Guinée-Bissau, Antonio Indjai, inculpé par un juge américain

La DEA, l’agence antidrogue américaine, a annoncé ce jeudi 18 avril, l’inculpation par un juge new-yorkais du chef d’état-major des armées de Guinée-Bissau pour narco-terrorisme. Selon la DEA. Antonio Indjai est accusé d’avoir « conspiré » pour fournir des armes aux Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et d'avoir voulu stocker de la cocaïne pour le compte du mouvement armé colombien.

        Antonio Indjai, chef des armées de Guinée-Bissau
        (crédit: AFP)

Cette inculpation intervient deux semaines après l’arrestation au large du Cap-Vert, de l’ancien chef d’état-major de la Marine bissau-guinéenne Bubo Na Tchuto. Et ces deux affaires s’inscrivent dans une vaste opération montée par la DEA depuis de longs mois.

D’après l’agence antidrogue, Antonio Indjai « a utilisé sa position de chef des armées de Guinée-Bissau pour servir d’intermédiaire et pour faire de son pays une étape pour des personnes soupçonnées d’être des terroristes et des narcotrafiquants en leur offrant la possibilité de stocker, puis de transporter de la drogue vers les Etats-Unis ». La DEA indique que le patron de l’armée a également participé à une opération visant à « fournir des missiles sol-air et d’autres armes devant être utilisées contre des soldats américains »

Toujours d’après l’agence antidrogue américaine, Antonio Indjai, à la tête de l’armée de Guinée-Bissau depuis 2010, a eu une succession d’échanges avec des agents infiltrés de la DEA à partir de l’été 2012. Ces échanges - par mails, appels téléphoniques et rencontres -, enregistrés à l'insu des suspects, ont été menés avec ses complices présumés, Manuel Mamadi Mane and Saliu Sisse. Ces derniers ont été arrêtés le 4 avril dernier dans un pays d’Afrique de l’Ouest, dont le nom n’est pas précisé. Ces contacts ont été menés également avec d’autres présumés complices colombiens cette fois, Rafael Antonio Garavito-Garcia et Gustavo Perez-Garcia, interpellés le 5 avril à Bogota.

Un acteur clé du trafic

Incités par les agents de la DEA se faisant passer pour des représentants des FARC, ils auraient durant ces échanges, qui se sont déroulés entre juin et novembre 2012, accepté de stocker de la cocaïne en Guinée-Bissau en attendant, affirme l’agence américaine, de l’exporter vers les Etats-Unis pour être vendue au profit des FARC. La DEA précise qu’une partie de la drogue devait servir à corrompre des officiels bissau-guinéens, dont Antonio Indjai lui-même, afin de sécuriser le passage de la cocaïne par la Guinée-Bissau. La DEA évoque notamment une rencontre le 30 juin 2012 entre Indjai, Mané, Cissé, Gavarito-Garcia et Garavito-Perez, au cours de laquelle ils ont décidé de transporter la drogue dans des cargaisons d'uniformes militaires et de mettre sur pied une société écran en Guinée-Bissau pour exporter de la cocaïne vers les Etats-Unis.

Le 17 avril, l’agence Reuters avait annoncé, citant une source proche de la vaste opération ayant mené à l’arrestation de Bubo Na Tchuto et ses complices présumés, que des agents américains avait essayé sans succès de faire sortir Indjai du pays pour pouvoir l’arrêter. Ce dernier est en effet toujours en fonction en Guinée-Bissau.  Cet officier, soupçonné depuis des mois par les services occidentaux de lutte contre les stupéfiants de jouer un rôle stratégique dans le trafic, est désormais une cible pour les Etats-Unis. Soupçonné d'avoir mené le coup d'Etat qui a interrompu le processus électoral en avril 2012, Indjai était déjà sous le coup d'une interdiction de voyager émise par les Nations unies.
 

8 Comments

Comme si la drogue quittait d'abord le continent Sud-Américain, voire le continent Nord-Américain ( Le Mexique, plaque tournante de la drogue aux USA ), pour venir en Afrique (Guinée-Bissau) pour ensuite repartir en Amérique (USA) !
Il faut arrêter de prendre les gens pour des imbéciles.
Il y a effectivement des hauts-gradés militaires qui trafiquent en Guinée-Bissau, mais certainement pas vers les États-unis !
C'est encore une excuse pour contrôler un autre pays.
Ils feraient mieux de s'occuper, entre autres, de savoir comment un enfant de 5 ans, élevé dans la culture des armes, peut arriver à tuer sa soeur de 2 ans.
Tchrrrrrrrrrr

En espérant qu'il ne s'agit pas juste de frapper sur le maillon faible d'une chaine afin de préserver les plus gros poissons dans la marre. C'est curieux, la célérité de la justice "américaine", quand les coupables sont africains ou du "tier monde"

http://www.rockoleta.com

L'afrique traité de tous les maux.Le seul remède ce que les américains doivent réagir par le biais de la CIA.Du moment que ce n'est pas un régime démocratique et que ce sont les mêmes acteurs ( les militaires ) d'instabilité du pays depuis toujours.Qu'ils puissent tous etre jugés et que le pays retrouve sa liberté.....

Ahead to goal. this man is worst than lion, he´s a murder. His responsability about the tagme end nino asassinate have no doubt. He is also a drug narcotrafic and terorrist. Its time to resolve his problem by the american security services and most of Guinea Bissau population want his arrest and deported to United States of America to rermain there for the rest of his life. God bless Guinea Bissau.

Entre la drogue et les armes que faut-il craindre et condamner? La drogue est un medicament par excellence alors que l'arme n'a de destinee que la destruction des vies. Alors entre un traficant de drogue et celui des armes qui doit etre passe a la guillotine?
Imaginons que le pavot pourrait pousser dans le froid? La cocaine serait deja comme du coca cola. C'est comme l'huile de palm, l'huile d'arachide contre l'huile de colza.

Que les USA se saisissent d'Antonio Indjai et de ses compaires pour que ce pays martyrise retrouve enfin la joie de vivre...

Qu'attend les USA pour s'emparer de Antonio Indjai qui n'est rien d'autre qu'un geant aux pieds d'argile.Il semble avoir l'appui de la classe Castrense mais cela n'y est rien...Les militaires bissauguineens sont pour une large partie des conformistes , ils ne le defendront jamais.'ailleurs il ne merite pas d'etre protege apres ce retard qu'il a cree a ce pays paisible et plein d'espoir...

Droit au but.Ce monsieur qui a un regard d'innocent est pire qu'une couleuvre.Il a toujours soif d'argent et est pret a tout pour parvenir a ses fins.Depuis la mort de Tagme et Nino jusqu'a ce jour il n'y a pas de crimes commis en Guinee Bissau ou lui il n'est pas implique.C'est lui qui s'est empare du chargement de drogue qui a atterit a Amdallai village pres de Jucudul( a trois km de Mansoa).