Christophe Champin, en charge des nouveaux médias à RFI, auteur du livre Afrique noire, poudre blanche, André Versaille Editeur/RFI.
Un vaste réseau libanais de trafic de drogue et de blanchiment avec des ramifications en Afrique dans le collimateur des Etats-Unis
Les autorités américaines viennent de placer sur leur liste noire le Libanais Ayman Joumaa, présenté comme étant au centre d’un trafic de cocaïne et d’un dispositif de blanchiment d’argent sale entre l’Amérique latine, l’Europe et le Moyen-Orient, avec des liens en Afrique de l’Ouest.
Comme souvent la DEA donne une touche spectaculaire à ses annonces. Dans un communiqué, daté du 26 janvier, l’agence anti-drogue affirme que ses investigations ont conduit le Bureau américain de contrôle des avoirs étrangers (Office of Foreign Assets Control, OFAC) à placer sur une liste noire un « trafiquant Libanais, ainsi que 9 personnes et 19 structures liées à son trafic de drogue et son dispositif de blanchiment ».
D’après la DEA, Ayman Joumaa, c’est le nom de ce trafiquant présumé, a « coordonné le transport, la distribution et la vente de cargaisons de plusieurs tonnes de cocaïne à partir de l’Amérique du Sud et a blanchi les bénéfices de ce trafic en Europe et au Moyen-Orient ».
Joumaa et son système de blanchiment d’activités illégales (d’un montant moyen de 200 millions dollars par mois) opéreraient à partir du Liban, de l’Afrique de l’Ouest, au Panama et en Colombie.
Blanchiment à grande échelle
Selon l'agence anti-drogue américaine, trois sociétés de change utilisées par Ayman Joumaa et son réseau pour blanchir de l’argent sale ont été placées sur la liste noire.
D'après la DEA, figurent également sur la liste de l’OFAC d'autres ressortissants libanais. Parmis elles, Akram Saied Joumaa, frère de Ayman Joumaa et directeur général d'un hôtel de luxe, le Caesar’s Park Hotel, à Beyrouth. Quatre sociétés sont aussi « blacklistées » par les Etats-Unis, la compagnie de transport maritime Phenicia Shipping Offshore SARL, les sociétés basées au Panama Goldi Electronics SA et Zona Libre International Market S.A et les entreprises basées en Colombie Almacen Junior, Almacen Junior N°2 et Commercial Planeta détenues ou contrôlées par des membres de l'organisation de Ayman Joumaa.
Commentaire: d'autres personnalités ont fait leur entrée récemment sur la liste des «VIP» du trafic de drogue dressée par le département américain du Trésor. Parmi elles, des Africains, à commencer par Ibrahima Papa Camara, chef de l'armée de l'air de Guinée-Bissau et son collègue de la marine José Americo Bubo Na Tchuto, ou encore l'homme d'affaire proche du parti au Mozambique, Mohamed Bachir Suleman.
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1 Comments
Espérons que cela puisse nettoyer le financement du trafic de véhicules au Bénin et dans d'autres pays africains ou ces gens agissaient depuis des années .
ELISSA ou H.FAWAZ opèrent en toute impunité dans ces pays et travaillent ouvertement avec des opérateurs maritimes internationaux.