Drogue: le retour des « méga » saisies en Méditerranée

Le 8 septembre dernier, la Marine nationale française a intercepté en Méditerranée, un cargo transportant 20 tonnes de cannabis. C'est la troisième saisies de cette ampleur en 2013 dans cette zone. Une illustration de l'évolution des filières d'approvisionnement du marché européen.

Le Luna-S en feu, poursuivi par un navire français, le 8 septembre 2013 (crédit: Douane française)

Entretien: « Les pilotes d’avions de la drogue rémunérés autour de 1000 dollars le kilo de cocaïne transporté »

Les avions privés sont aujourd’hui un moyen important de transport de la cocaïne latino-américaine vers le marché européen, avec souvent des escales en Afrique. David Weinberger est l’auteur, avec Nacer Lalam*, d’un rapport sur le sujet publié en France par l’Institut des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ). Il revient sur l’histoire des « avions de la drogue » et comment ils sont utilisés par les organisations criminelles.

Le chef d’état-major des armées de Guinée-Bissau, Antonio Indjai, inculpé par un juge américain

La DEA, l’agence antidrogue américaine, a annoncé ce jeudi 18 avril, l’inculpation par un juge new-yorkais du chef d’état-major des armées de Guinée-Bissau pour narco-terrorisme. Selon la DEA. Antonio Indjai est accusé d’avoir « conspiré » pour fournir des armes aux Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et d'avoir voulu stocker de la cocaïne pour le compte du mouvement armé colombien.

Comment la DEA a piégé Bubo Na Tchuto et ses complices ouest-africains et colombiens

Bubo Na Tchuto, ex-chef d’état-major de la Marine bissau-guinéenne, ainsi que six autres personnes, dont deux présumés trafiquants latino-américains, ont été arrêtés entre le 2 et le 5 avril. Ils ont, en réalité, été piégés par des agents de la DEA qui les ont incité à mettre sur pied des livraisons de cocaïne et d’armes. Un projet présenté comme devant profiter aux rebelles colombiens des FARC. 

Bubo Na Tchuto (crédit: AFP)

Le communiqué transmis à la presse par l’agence antidrogue américaine, vendredi 5 avril lève un coin du voile sur le véritable traquenard dans lequel la DEA a fait tomber l’ex-patron de la Marine et ses complices. 

Le trafic de drogue touche toute l'Afrique, selon l'OICS

Le dernier rapport de l'Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) dresse un constat sans appel. Du nord au sud, l'ensemble de l'Afrique est concernée par le trafic de stupéfiants, qu'il s'agisse du haschich, de la cocaïne, de l'héroïne ou de la méthamphétamine.

Cocaïne en Afrique de l’Ouest: nouvelles filières, nouvelles énigmes

Au moment où l’on reparle du trafic de cocaïne à travers le Sahel, l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime fait utilement le point sur le trafic de poudre blanche dans son dernier rapport sur la Criminalité transnationale en Afrique de l’Ouest. Selon l'UNODC, le trafic de cocaïne continue mais les experts s'interrogent sur sa porte de sortie vers l’Europe.

Premier constat de l’UNODC: si au milieu des années 2000, il est devenu « évident que d’énormes volumes de drogue, représentant des milliards de dollars, étaient expédiés via l’une des régions les plus instables du monde », aux alentours de 2008, « plusieurs indications ont témoigné d’un tassement des flux de cocaïne ».

Armée et cocaïne font toujours bon ménage en Guinée-Bissau

L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a publié mardi 26 juin son rapport annuel. L’Afrique fait toujours partie des zones de transit de différentes drogue : cannabis, héroïne afghane, méthamphétamine et cocaïne latino-américaine. Cette dernière passe par de nombreux pays africains. En Afrique de l’Ouest, la Guinée-Bissau est toujours une très importante plaque tournante, selon des policiers anti-drogue occidentaux que nous avons interrogés.

Mémoires d'un infiltré dans les réseaux de la drogue

Jean-Pierre Cazé est un ancien douanier d'un genre particulier. Jusqu'au début des années 90, son travail fut d'infiltrer les réseaux de trafiquants de drogue en France et au Maroc pour le compte du service français de renseignement des douanes. Il témoigne dans un livre intitulé Au cœur du trafic, Mémoires d'un douanier infiltré, chez Nouveau monde éditions. Il répond à nos questions. 

Afrique Drogue: Travailler en tant qu'infiltré dans un réseau de trafiquant de drogue, cela consiste en quoi?

Drogue: le continent africain dans le collimateur des Etats-Unis

Les Etats-Unis surveillent de plus en plus près la situation du trafic de drogue sur le continent africain. Une attention renforcée par les liens que Washington perçoit entre trafic de drogue, blanchiment d'argent sale et terrorisme.

Les «stups» français pessimistes sur le trafic de drogue en Afrique

A écouter les services antistupéfiants français, au diapason de l'Organe international de contrôle des stupéfiants, on est encore loin du compte en matière de lutte contre le trafic de drogue sur le continent africain. 

On prend les mêmes et on recommence, même s'il y a des variantes. La Guinée-Conakry qui avait fait beaucoup parler d'elle en tant que plaque tournante de la cocaïne, jusqu'en 2008, est toujours en pointe, signalent les services antidrogue français. Au début de ce mois de février, un passeur guinéen a été arrêté à l'aéroport de Conakry, porteur de 22 kilos de cocaïne, alors qu'il allait s'envoler pour Bruxelles. Cerise sur le gâteau, il est parvenu à quitter sa cellule dans des conditions plus que suspectes.

Nigéria: un nouveau laboratoire de drogues synthétiques démantelé

Les services antidrogue nigérians ont annoncés, le 22 février dernier, le démantèlement d’un laboratoire de fabrication de méthamphétamines et l’arrestation de 4 personnes, dont des latino-américains. C’est la deuxième opération du genre en moins d’un an.

Les trois Boliviens arrêtés par la NDLEA

Selon le patron de la NDLEA (Nigérian Drug Law Enforcement Agency), Ahmadu Giade, le laboratoire a été découvert dans les environs de Lagos. Lors de l’opération, les policiers ont mis la main sur plus de 40 kg d’éphédrine, un produit précurseur, 4,8 kg de méthamphétamines et d’autres produits chimiques.

Ahmedou Ould Abdallah: «Beaucoup de dirigeants sont connectés au trafic de drogue en Afrique de l'Ouest»

Ancien représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Afrique de l'Ouest, en Somalie et au Burundi, Ahmedou Ould Abdallah dirige aujourd'hui le Centre 4 S (Centre des stratégies pour la sécurité Sahel Sahara) basé à Nouakchott. Pour ce bon connaisseur de l'Afrique de l'Ouest et de ses arcanes, la lutte contre le terrorisme a tendance à occulter l'importance du trafic de drogue. Et même si il reste flou sur les pays et les noms, l'ancien diplomate dénonce les liens entre certains chefs d'Etat en place et les réseaux de la drogue. Entretien.

L’Afrique, plaque tournante et terre de consommation de l’héroïne afghane

La tendance n’est pas nouvelle mais elle s’accentue. Alors que l’on parle beaucoup du problème de la cocaïne latino-américaine en Afrique, celui de l’héroïne est tout aussi d’actualité. D’autant que des quantités croissantes transitent par la région, tandis que près de 1,7 million de personnes en consomment dans cette partie du monde.

Crédit: Chien-Chi Chang, Magnum photos/MDM

Drogue en Mauritanie : Cinq personnes condamnées en appel, dont quatre par contumace

Le Français Eric Walter Amegan et quatre autres personnes, accusés de trafic de cocaïne et acquittés de manière spectaculaire en juillet 2011 par la Cour d’appel de Nouakchott, ont été rejugés le 11 janvier dans la capitale mauritanienne. Ils ont tous été condamnés mais quatre d’entre eux sont toujours en fuite.

Le feuilleton de la « franco-mauritanian connection » se poursuit à Nouakchott. Nous en avions parlé sur ce blog, le Français Eric Walter Amegan (connu également sous le nom de Eric Mika Walter) et quatre de ses complices avaient été acquittés en juillet 2011 dans des conditions suspectes par la Cour d’appel de Nouakchott, après avoir été condamnés une première fois en 2010, pour trafic international de cocaïne.

Trafic de stupéfiants : le Nigeria renforce les contrôles sur les vols à destination de la Malaisie

Les autorités nigérianes ont décidé de placer sous haute surveillance les vols en partance pour la Malaisie, suite à l’augmentation du nombre d’arrestations sur ce trajet. Cette annonce de l’agence antidrogue, NDLEA, mardi 27 décembre, intervient alors que le gouvernement nigérian est récemment parvenu à éviter la peine de mort à quatre de ses ressortissants emprisonnés dans ce pays pour trafic de stupéfiants.


Plainte aux Etats-Unis pour blanchiment contre des établissements libanais liés au financement du Hezbollah

Les autorités américaines ont annoncé, jeudi 15 décembre, avoir porté plainte devant un tribunal de Manhattan, contre plusieurs établissements libanais. Elles accusent ces établissements, notamment financiers, d’avoir participé au blanchiment de plus de 483 millions de dollars, via les Etats-Unis et l’Afrique, en lien avec le trafic de drogue. Et cela pour financer le Hezbollah libanais, parti qui figure, aux Etats-Unis, sur la liste des groupements terroristes.

A lire la plainte américaine, c’est un réseau très complexe qu’ont démonté les enquêteurs. Pour résumer, les très juteux bénéfices d’un commerce de voitures d’occasion entre les Etats-Unis et l’Afrique de l’Ouest, de même que l’argent du trafic de cocaïne et d’autres activités illicites, auraient servi à financer le Hezbollah.

France : un Guinéen de 70 ans organisait un trafic de cocaïne depuis sa cellule

Mardi 13 décembre, Boubacar Bah a été condamné à douze ans de prison. Alors qu’il était déjà détenu en France, ce Guinéen de 70 ans gérait un réseau de cocaïne depuis sa prison.

La prison de Val-de-Reuil, où était détenu Boubacar Bah. (crédit photo: ministère de la Justice et des Libertés)

Certains l’appelaient « Papa » ou le « le Vieux ». Mais derrière ces surnoms sympathiques, se cachait un trafiquant de drogue de haut vol. A 70 ans, Boubacar Bah avait réussi un tour de force. Selon l’AFP, il a reconnu lors de son procès avoir, depuis sa cellule, dirigé plusieurs « équipes » et donné des instructions en vue de l’importation de grosses quantités de cocaïne depuis la Colombie vers la France.

Afrique du Sud : l’ancien chef de la police condamné pour corruption en lien avec le trafic de drogue

La Cour d’appel d’Afrique du Sud a condamné, le 2 décembre 2011, à 15 années de prison l’ancien chef de la police et ancien président d’Interpol, Jackie Selebi pour avoir accepté des pots-de-vin de trafiquants de drogue. Cette décision intervient quatre mois après la condamnation de l’épouse du ministre de la Sécurité pour trafic de cocaïne.

Jackie Selebi (photo: Interpol)

Mieux que l’affaire Neyret, ancien numéro 2 de la police judiciaire lyonnaise mis en examen début octobre en France, l’Afrique du Sud à le dossier Jackie Selebi. La justice sud-africaine vient d'infliger une peine de 15 années de prison en appel à celui qui fut, non seulement le plus haut gradé de la police locale mais aussi le président d’Interpol, de 2004 à 2008.

Drogue : les liaisons dangereuses entre le Brésil et l’Afrique

Le Brésil est devenu une importante porte de sortie pour la cocaïne latino-américaine, notamment vers l’Afrique. Mieux, de plus en plus de trafiquants originaires de continent, opèrent au pays de Lula ou servent de passeurs entre les deux rives de l’Atlantique.

Cocaïne, latinos et truands hollandais en Gambie

En Gambie, minuscule pays partiellement enclavé à l'intérieur du Sénégal, ce fut le procès du siècle. Mercredi 11 octobre, 8 personnes ont été condamnées à des peines de 20 à 50 années de prison dans une énorme affaire de trafic international de stupéfiants au terme de plusieurs mois de procès. Retour sur une affaire exemplaire et ses zones d'ombre.